La grève de l’enseignement en Côte d’Ivoire se poursuit ce lundi 7 avril 2025, en dépit des menaces de sanctions brandies par le ministère de la fonction publique. Selon la ministre Anne Ouloto, les revendications des enseignants sont légitimes et méritent d’être entendues.
La grève au niveau de l’enseignement en Côte d’Ivoire en est à sa troisième journée ce lundi 7 avril 2025. L’intersyndicale du MENA et du ministère de l’enseignement technique ont lancés depuis le jeudi 3 avril dernier, une grève en vue de réclamer une prime pour les enseignants en Côte d’Ivoire. Si le gouvernement, par la voie du ministère de l’éducation nationale a évoqué un taux de suivi de seulement 20% sur l’étendue du territoire, l’impact de cette grève sur l’éducation nationale est réel, puisque le ministère de la fonction publique a haussé le ton avant la troisième journée d’arrêt de travail. Anne Ouloto a déclaré dans un communiqué que tout enseignant qui ne serait pas à son poste ce lundi sera considéré comme démissionnaire, des menaces qui n’ont pas dissuadés certains enseignants qui font la grève en Côte d’Ivoire.
Ce lundi 7 avril 2025, certaines écoles sont à nouveau restées fermées suite à la poursuite de la grève des enseignants ivoiriens. De son côté, Anne Ouloto a reconnu que les revendications portées par les syndicats sont tout à fait légitimes : «La séance de salut aux couleurs de ce lundi 7 avril 2025 revêt une saveur particulière, car elle est dédiée à tous les enfants de Côte d’Ivoire. Leur droit à l’éducation est fondamental, inaliénable et doit être protégé. Les revendications des syndicats du secteur Éducation-Formation sont légitimes et méritent d’être entendues. Toutefois, elles ne doivent en aucun cas compromettre ce droit essentiel.
Toute fermeture d’école prive directement les enfants de leurs droits fondamentaux et met en péril leur avenir. Le dialogue, la négociation et la co-construction doivent toujours prévaloir. Ce sont ces voies responsables et républicaines qui ont permis d’obtenir de nombreux acquis sociaux pour les fonctionnaires. Le silence des écoles ne doit jamais être la réponse aux revendications sociales, car il nuit à la Nation.», a déclaré la ministre de la fonction publique. Pour certains, ce changement de ton du ministère de la fonction est un aveu de capitulation dans cette grève au niveau de l’enseignement en Côte d’Ivoire. La police de son côté a été déployée ce lundi devant plusieurs établissements scolaires pour veiller à la sécurité des apprenants mais aussi des enseignants qui reprennent les cours ce lundi 7 avril. La grève de l’enseignement en Côte d’Ivoire est reconduite jusqu’au mardi 8 avril 202