Les menaces de morts sur les réseaux sociaux ne sont pas des actes pris à la légère en Côte d’Ivoire, surtout à l’approche de la présidentielle ivoirienne. ID, fervent partisan politique, a été arrêté par la PLCC et déféré au parquet suite à une vidéo de menace de morts à l’endroit d’un leader politique.
Proférer des menaces de morts sur les réseaux sociaux en Côte d’Ivoire peut conduire à la prison. L’individu répondant aux initiales de ID l’apprendra à ses dépens. A quelques mois du scrutin présidentiel en Côte d’Ivoire la tension est palpable sur les réseaux sociaux, lors des débats et différents panels. Si le débat d’idées est à encourager tout naturellement, les menaces de morts sur les réseaux sociaux, ou les incitations à la haine et vengeance, sont sévèrement réprimées. En dépit des campagnes régulières de sensibilisation sur l’usage efficient des réseaux de communication digitale, certains continuent malheureusement d’inciter à la haine contre un camp politique, ou une personnalité politique. ID, se disant mécanicien, a été mis aux arrêts par la PLCC, après des menaces de morts sur la toile à l’endroit d’un leader politique :
«ID, artisan mécanicien et fervent partisan politique, s’emporte en visionnant une vidéo sur les réseaux sociaux. Dans celle-ci, un cyberactiviste – qu’il perçoit comme opposé à sa sensibilité politique – profère des menaces de mort à l’encontre de son leader. En réaction, ID publie à son tour une vidéo dans laquelle il exhibe des armes blanches tout en tenant des propos d’une extrême gravité, appelant explicitement à la vengeance. Ses mots lourds de sens et d’intention, captés et diffusés à grande échelle, ont très vite suscité l’émoi et l’indignation de nombreux internautes. Alertée, la Plateforme de Lutte contre la Cybercriminalité (PLCC), avec l’appui technique des autres centres techniques de l’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information (ANSSI), a immédiatement ouvert une enquête.
Grâce à des investigations numériques rigoureuses, menées dans le strict respect des règles républicaines, ID a été identifié, localisé et interpellé.», rapporte la PLCC dans son récit. Pour sa défense, ID a argué avoir agi sous le coup de l’émotion, des justifications qui ne changeront rien à la sentence prévue pour ces faits : «ID a été déféré devant le Parquet pour incitation à la haine et menaces de mort, conformément aux articles 58, 59 et 66 de la loi n°2013-451 relative à la lutte contre la cybercriminalité, ainsi qu’aux articles 365, 366, 367 et 373 du Code pénal.», nous rapporte la plateforme de lutte contre la cybercriminalité.