L’orpaillage clandestin en Côte d’Ivoire est un fléau qui fait perdre des milliards chaque année à l’Etat ivoirien. Outre les pertes économiques, cette pratique illégale a également des conséquences sur l’écosystème ivoirien, menaçant même certaines espèces de poissons.
L’orpaillage clandestin en Côte d’Ivoire est malheureusement encore une réalité dans plusieurs localités, en dépit des efforts consentis par les autorités ivoiriennes pour éradiquer ce phénomène. Candidat à la présidentielle d’octobre 2025, le député maire de Tiassalé a fait part de son inquiétude face à l’ampleur du fléau d’orpaillage illégal et clandestin en Côte d’Ivoire. Sur le plan économique, les pertes seraient colossales pour l’Etat ivoirien, selon le président du parti ADCI : «Notre pays est en train de perdre la guerre contre l’orpaillage illégal. Nous sommes tous, nous consommons du poisson pêché dans nos eaux intérieures, menacés de maladie liées au mercure, notamment la maladie de « Minamata ».
Selon Venance Konan qui y a consacré un billet, la perte de l’Etat à travers ce trafic illégal de l’Or ivoirien vers des pays arabes via nos voisins, s’élèverait à 2500 milliards de Fcfa. Par an. Récemment, à l’assemblée nationale, les ministres de la défense et celui des mines, ont reconnu que les moyens de l’Etat sont insuffisants pour lutter efficacement contre ce phénomène et que l’Etat attendait le soutien de ses partenaires, notamment, de l’Union Européenne.», a déclaré Tiémoko Assalé. L’Etat doit-il durcir ses règles d’immigration dans le cadre de la lutte contre l’orpaillage clandestin en Côte d’Ivoire ?
Cette piste pourrait être envisagée, d’autant plus que la majorité des orpailleurs illégaux seraient des non-ivoiriens : «Il est prouvé que cette activité, dans notre pays, est pratiquée à plus de 80% par des non Ivoiriens, les Ivoiriens ne jouant, dans nos régions, que le rôle de profiteurs et de complices. Récemment, notre gouvernement a expulsé, une trentaine d’orpailleurs clandestins, vers leur pays d’origine.», a fait savoir le député ivoirien. Sur la question du durcissement des lois d’immigration, la Côte d’Ivoire a en quelque sorte les mains liées, en raison de la loi relative à la circulation des biens et des personnes au sein de l’espace CEDEAO.