La réinscription de Gbagbo sur la liste électorale en Côte d’Ivoire n’est pas encore effective. La commission électorale indépendante a publié il y’a quelques jours la liste définitive électorale pour le scrutin présidentiel d’octobre prochain, une liste sans le candidat officiel du PPA CI, alors qu’un arrêt de la Cour Africaine avait ordonné l’inscription du nom de l’ex-président sur la liste, selon Steve Beko.
La réinscription de Gbagbo sur la liste électorale en Côte d’Ivoire divise l’opposition et le parti au pouvoir. Le mercredi 4 juin dernier, la commission électorale indépendante publiait la liste définitive électorale en Côte d’Ivoire, une liste sans les principaux leaders de l’opposition ivoirienne. Rappelons par ailleurs que l’ex-ministre Tidjane Thiam qui était présent sur la liste provisoire a été radié de la liste définitive, suite à une décision de justice. Pour le PPA CI, la non réinscription de Gbagbo sur la liste électorale en Côte d’Ivoire reste incompréhensible, d’autant plus qu’un arrêt de la Cour Africaine avait ordonné l’inscription de l’ex-président dans le fichier électoral ivoirien : «D’emblée, je me réjouis que le ministre n’ait pas réitéré ses propos tenus lors de l’émission radio à laquelle nous avions tous les deux participé.
La Cour africaine des droits de l’homme n’a pas simplement “recommandé” mais a bien “ordonné” en septembre 2020 à l’Etat de Côte d’Ivoire de réinscrire le nom du président Laurent Gbagbo sur la liste électorale. C’est factuel et tout le monde peut le vérifier. Au cours de l’émission d’hier, le ministre Touré Mamadou a affirmé que la décision du juge ivoirien du contentieux électoral est insusceptible de recours, laissant penser que le président Laurent Gbagbo n’était plus fondé à saisir la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples.», a déclaré Steve Beko, communiquant du PPA CI. A en croire Steve Beko, la saisine de la Cour Africaine des droits de l’homme par Laurent Gbagbo est tout à fait en conformité avec les lois ivoiriennes, contrairement à ce qu’aurait laissé entendre Mamadou Touré, ministre de la communication :
«J’aimerais simplement rappeler à monsieur Touré Mamadou que la saisine d’une juridiction internationale est justement conditionnée par l’épuisement des voies de recours internes. En des termes plus simples, c’est quand on a fini de porter le contentieux devant les juridictions nationales et qu’on estime ne pas être satisfait par la décision rendue en dernier ressort, qu’on saisit la juridiction supranationale. C’est même une condition de recevabilité de la requête devant la Cour africaine (cf. Art. 40 al. 2 du règlement intérieur de la Cour africaine).», a poursuivi Steve Beko. La réinscription de Gbagbo sur la liste électorale en Côte d’Ivoire, avant la présidentielle d’octobre 2025 reste pour l’heure impossible. La commission électorale indépendante a déclaré qu’aucune révision de la liste ne sera effectuée en 2025, du moins pas avant la tenue des élections présidentielles prévues pour le mardi 25 octobre prochain.