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Côte d’Ivoire : Amnesty International demande l’indemnisation de 133 fermiers

Amnesty International plaide pour l’indemnisation de 133 fermiers victimes des déguerpissements qui ont eu lieu l’année dernière dans la commune de Yopougon, précisément au quartier Gesco. Selon l’association internationale de défense des droits de l’homme, les pertes pour les 133 fermiers seraient chiffrées à environ 1 million d’euros.

En Côte d’Ivoire, Amnesty International a demandé l’indemnisation de 133 fermiers par l’Etat ivoiriens. Victimes du déguerpissement qui a eu lieu dans la commune de Yopougon au quartier Gesco, ces fermiers installés sur une parcelle de 4,6 hectares, acquise en 2011. Après les démolitions, aucun des fermiers n’aurait reçu de compensation financière de la part de l’Etat de Côte d’Ivoire : «Nous avons salué l’engagement pris par les autorités de suspendre les expulsions et les démolitions à Abidjan et de mettre en œuvre des mesures d’indemnisation, mais les fermières de Gesco Rivière n’ont jusqu’à présent bénéficié d’aucune de ces mesures.

Il est essentiel que toutes les personnes affectées par les expulsions forcées qui n’ont pas reçu d’indemnisation puissent en bénéficier sans délai… Avant les démolitions, ces fermières et leurs employées subvenaient aux besoins de leurs familles et payaient les frais de scolarité de leurs enfants. Depuis les démolitions, ils ont perdu leurs sources de revenus et subi d’autres violations de leurs droits, notamment en matière d’accès à la santé et à l’éducation. Beaucoup de leurs enfants ne vont plus à l’école par manque d’argent, et certains doivent travailler pour contribuer aux revenus de leur famille.», a déclaré le directeur exécutif d’Amnesty International en Côte d’Ivoire.

Selon l’association internationale de défense des droits de l’homme, les pertes financières dues au déguerpissement des 133 fermières de Yopougon Gesco seraient chiffrées à plus de 650 millions de francs Cfa. Après l’opération de déguerpissement, des mesures d’accompagnement avaient été annoncées par l’Etat ivoirien, notamment ‘‘le versement de 250 000 FCFA (environ 372 euros) par foyer déjà affecté dans deux quartiers, Boribana et Gesco, alors que les expulsions forcées continuaient. Le 21 novembre 2024, elles ont annoncé la suspension des expulsions à Abidjan, des solutions de relogement et un soutien aux activités génératrices de revenus, ainsi que la mise en œuvre des mesures de soutien annoncées en mars 2024 pour toutes les personnes affectées.’’, explique Amnesty International dans son rapport.