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Moratoire sur les terres ivoiriennes : Israël Guebo recadre Jean Bonin

Le moratoire sur les terres ivoiriennes proposé par Tiémoko Assalé Antoine ce dimanche 15 juin a été passé au crible par Jean Bonin. Selon le juriste ivoirien, la proposition du candidat ADCI à la présidentielle ivoirienne pourrait avoir de lourdes conséquences sur l’économie ivoirien, en raison de l’impact majeur du domaine foncier sur l’économie nationale.

Le moratoire de 3 ans sur les terres ivoiriennes figure parmi au cœur du programme de Tiémoko Assalé, candidat déclaré à la présidentielle. Le député maire de Tiassalé a déclaré ce dimanche qu’il envisageait de mettre un moratoire sur la vente des terres ivoiriennes pour une durée de trois ans. Très rapidement la proposition du candidat du mouvement ADCI a été botté en touche par Jean Bonin. Le juriste ivoirien exprime son appréhension sur la proposition faite par Tiémoko Assalé dans le cadre de l’assainissement du secteur du foncier en Côte d’Ivoire. La réponse du député ivoirien n’aura pas tardé. En dépit de sa réplique, le programme proposé par Assalé Tiémoko peine, sur la question du foncier ivoirien, peine à rassurer le juriste ivoirien.

En sa qualité de vice-président du mouvement ADCI, Israël Guebo a de coté recadré le président du mouvement FIER sur la proposition de moratoire sur les terres ivoiriennes, pour une durée de trois ans : «Ce que nous proposons n’est ni un gel général, ni une paralysie du marché, mais un moratoire ciblé et temporaire, accompagné de mécanismes alternatifs comme la location avec promesse de vente. L’objectif est d’assainir un système miné par la spéculation, la fraude, les abus et la dépossession des citoyens. Oui, le marché foncier génère de l’argent, mais à qui profite-t-il aujourd’hui ? Certainement pas aux populations spoliées, ni à l’État qui perd des milliards chaque année en fraudes.

Un moratoire de 3 ans permettrait de clarifier les statuts juridiques des terrains, résoudre les conflits en suspens mais aussi de bâtir une base saine pour un marché plus transparent, plus équitable, au bénéfice de tous… Il n’a jamais été dit qu’un décret politique suffisait. Nous parlons bien d’un plan d’urgence, assorti d’une réorganisation temporaire du calendrier judiciaire, d’un recrutement exceptionnel de juges spécialisés et de procédures accélérées sur des cas prioritaires, avec le soutien de mécanismes alternatifs (conciliation, arbitrage, digitalisation).

Ce n’est pas utopique. C’est une volonté politique claire, doublée de moyens d’exécution.», a déclaré le vice-président de ADCI ce dimanche. De son coté, le président du mouvement FIER a par ailleurs apporté la réplique en soulevant encore quelques insuffisances relatives au moratoire sur les terres ivoiriennes pendant trois ans. Ces débats démontrent déjà clairement que la bataille des idées sera un terrain clé dans cette course à la présidentielle d’octobre prochain en Côte d’Ivoire.

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